Publié le : 12/03/24 11:53 AM
C’est à la faveur de la conférence débat tenue le 07 mars 2024, sous la modération de Cyrill Edou Alo’o, Directeur Général du Budget.
L’activité qui rentrait en droite ligne avec les activités de célébration de la 39ème édition de la journée internationale de la femme a été animée par un panel composé de Viviane Ondoua Biwole, Biloa Marie Thérèse et Catherine Minguella des femmes engagées pour la cause .
Mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violence contre les femmes et les filles dans le monde entier, tel est le point essentiel de l’Objectif de Développement Durable 5(ODD5), qui entend parvenir à l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de toute la gent féminine. Si de nombreux progrès ont été observés au cours des dernières décennies, il convient de noter que beaucoup restent à faire. C’est dans l’optique d’explorer les leviers sur lesquels les questions de genre et d’égalité homme/ femme doivent encore progresser que, la Direction Générale du Budget a organisé cette conférence débat qui a rassemblé son personnel féminin.
En droite ligne avec la thématique centrale de la 39ème édition de la Journée Internationale de la femme à savoir « Investir en faveur de la femme : accélérer le rythme », cette conférence avait pour thème « accélération du rythme vers l’égalité homme femmes. Quels investissements ? ». Elle a donné l’occasion aux différentes panélistes d’édifier l’assistance sur les questions du genre, prises globalement et spécifiquement au niveau du ministère des finances et plus encore , au niveau de la DGB. Il s’est agi d’éclairer l’assistance non seulement, sur les investissements qui ont déjà été faits en faveur des femmes, mais aussi, sur ceux des investissements qui méritent d’être faits encore en faveur des femmes.
Pour y parvenir, 3 exposés ont conduit les échanges. Pour planter le décor , Viviane Ondoua Biwole a commencé par problématique de l’ensemble des leviers , en tenant compte des progrès déjà réalisés. La femme de droit a notamment identifié des points tels que le pouvoir discrétionnaire, la rémunération, de la formation de la femme et de la jeune fille et la budgétisation sensible au genre. S’appuyant sur un ouvrage qu’elle a commis en 2022, Viviane Ondoua Biwole va souligner que les femmes sont représentées de façon marginale aussi bien à des postes électifs que nominatifs : « au Cameroun, seulement 17 % de femmes sont membres du gouvernement et aucune n’est passé d’un ministère à un autre depuis 1960, 22 % sont présidentes du conseil d’administration et 16 % directrices générales des entreprises publiques répertoriées.
Dans les CTD on retrouve seulement 30 femmes maires sur 360, il y a aucune femme parmi les présidents des conseils régionaux, etc. » a souligné la première exposante.
Biloa Akossoavi l’inspecteur du Minesec a ensuite fait une étude diagnostic au sein de la DGB, avant que la française Catherine Minguella ne donne le panorama sur le plan international.
Les échanges ont permis de constater que, si beaucoup reste à faire sur le plan national, il y a une véritable prise en compte de la parité du genre au sein de la Direction Générale du Budget : « Les statistiques qui ont été élaborées par une étude montrent que nous sommes à 50-50 au niveau des postes de direction, il y a 6 directions dont trois dirigées par les femmes et 3 par les hommes. Au niveau des sous directions, nous avons environ une trentaine de sous direction avec plus d’une dizaine de poste occupée par les femmes. Donc nous avons une bonne représentativité au dessus de la moyenne nationale, nous pensons que la DGB est genre sensible. », a indiqué Cyrill Edou Alo’o, le Directeur Général du budget.
Le garant du programme 034 note néanmoins, que l’ institution dont il a la charge est toujours en quête de perfection : « nous allons continuer à former, il n’y a pas que les femmes qui ont des responsabilités, il faut décomplexer, déconstruire les stéréotypes pour que les femmes vivent dans un contexte où elles se sentent en confiance par rapport à elles-mêmes et par rapport à l’environnement. Il s’agit de casser les barrières qui visent donc à stigmatiser les femmes et à poser le genre homme comme le genre modèle », renchérit le DGB.
Rappelons que les propositions issues de ces échanges serviront de plan d’actions pour la DGB, qui entend logiquement être en cohérence avec le ministère des finances : « nous pensons que si l’ensemble de ces leviers est activé, la condition de la femme peut être améliorée à la DGB au Minfi et Cameroun et dans le monde entier », a noté le Sous Directeur des Affaires de la DGB, Flore Goma.