Publié le : 10/03/23 3:35 PM
Sous le thème « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes » la 38ème édition de cette célébration a donné l’occasion aux ladies de la Direction Générale du Budget, de faire l’état des avancés de la parité genre tout en plaidant pour un meilleur équilibre dans la machine dirigée par Cyrill Edou Alo’o.
Actualiser les capacités et les aptitudes des femmes aux technologies de l’information et de la communication : Tel était le cheval de bataille de la 38ème édition de la JIF 2023. Dans une série d’activités organisées au sein du ministère des finances, le personnel féminin de la Direction Générale du budget aura marqué les esprits, de son empreinte.
Alliant l’utile a l’agréable, les amazones de la DGB ont activement participé à une conférence débat organisée le 06 mars au Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) sur le thème «L’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme et digitalisation inclusive des tâches au MINFI ». Durant les échanges, il a été rappelé aux femmes MINFI, non seulement, l’important rôle qu’elles ont à jouer dans l’administration mais surtout, les opportunités offertes à travers une bonne appropriation du numérique, et dont la présence est effective dans leurs différents services.
A travers l’intensification de la digitalisation des procédures à la Direction Générale du Budget et les exigences du Programme 034 relatif à la gestion budgétaire de l’Etat, « l’alphabétisation » tous azimuts à l’outil numérique reste une priorité. On le note par exemple dans la gestion de l’application PROBMIS, totalement revisitée pour prendre en compte la nécessaire dématérialisation de la liasse de la dépense; le PGI développée pour la simplification du traitement de certaines natures de dépenses et EDS Soft mis en service pour le traitement automatique des états de sommes dues. Dans ses procédures, la DGB a également informatisé les Avis de Virement Irrévocables et gère son personnel au travers d’une application moderne de gestion des ressources humaines et la gestion de l’archivage.
En clair, il s’agit d’un paradigme en faveur duquel les amazones n’entendent pas rester étrangères. Elles bénéficient d’ailleurs de l’accompagnement du Directeur Général du Budget à cet effet. Selon Flore Goma, Sous-Directeur des Affaires Générales de la DGB, l’écart entre les femmes et les hommes est assez raisonnable dans le cadre des formations et la prise en main en la matière, des différentes applications numériques sus évoquées. « Sur 217 personnels formés, 94 sont des dames contre 123 Messieurs soit un ratio de 44-56, ce qui est acceptable » a-t-elle noté au cours du dîner marquant la clôture des activités de la JIF 2023.
Tout en saluant la parité parfaite au niveau des postes de Directeurs, les femmes de la DGB n’ont pas manqué de souligner le tableau moins reluisant du côté des formations spécifiques destinées à améliorer les capacités des personnels en service dans les structures informatiques en termes de développement, de programmation ou de sécurité. La SDAG note à cet effet que « Sur les 55 personnels formés en oracle data base, Cisco Routing, VM Ware, LINUX ou IBM MAINFRAME au cours de ces trois dernières années, seules 10 étaient des femmes, soit un malheureux ratio de 18-82. Ce ratio vient assombrir quelque peu les efforts entrepris en faveur de l’égalité de genre à la DGB. »
Une remarque qui aura attiré l’attention bienveillante de Cyrill Edou Alo’o, qui s’est ‘engagé à poursuivre la valorisation de la femme à travers l’amélioration de son accès au numérique. « J’invite les chefs de structures ici présents, à veiller à la prise en compte du genre dans la désignation des collaborateurs éligibles à toutes les formations en général, mais encore plus aux formations en rapport avec la digitalisation. » a instruit le DGB au cours du diner de clôture de la JIF. Ce qui augure sans doute une parité encore plus élevée au sein de la Direction Générale du Budget.