Publié le : 29/04/24 7:52 AM
Il s’agit de celle de 2019 dont les innovations et implications ont jonché les travaux du séminaire de formation tenu du 24 au 25 avril 2024 à Garoua, sous la présidence du Contrôleur Financier Régional de la région du Nord, Alexandre Boliokon Massin, représentant personnel du Directeur Général du Budget.
Le Cameroun a amorcé des innovations et réformes importantes dans le domaine des finances publiques, avec pour fil conducteur, l’avènement du Régime Financier de l’Etat de 2018, intervenu dans le cadre de l’internalisation des directives CEMAC de 2011. Une procédure qui contraint le Ministère des Finances à hisser le rendement de chacune de ses structures à un niveau significatif. C’est dans cette logique que la Direction Générale du Budget a organisé ce séminaire, qui a rassemblé certains personnels des Contrôles financiers régionaux et départementaux des régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.
Organisé sous le thème « La Nouvelle Nomenclature Budgétaire de l’Etat (NBE) : Innovations et Implications », ce conclavevisait à enrichir et à consolider au mieux les compétences des participants, en vue de l’exercice efficace des missions qui leurs sont dévolues. Ils devaient à cet égard, actualiser leurs connaissances sur les valeurs éthiques et déontologiques, mais aussi, sur les matières telles que la rédaction administrative et la nomenclature budgétaire de l’Etat.
05 modules ont fait l’objet des échanges.
Présenté par Felix Nsia, le premier exposé qui portait sur les généralités de la nomenclature budgétaire, visait à donner aux participants les connaissances transversales sur le concept et ses particularités. Ceci en s’appesantissant sur l’utilité et les principes clés de la nomenclature. Le second module intitulé « Structure et composantes des classifications administrative et programmatique »a permis àHamoa Hamadama d’adresser les questions de la classification administrative et programmatique dans le décret de 2019. « Structure et composantes de la classification fonctionnelle », tel est l’intitulé du module qui a permis à Stéphane Delego deprésenter tout d’abord aux participants, les mutations intervenues dans la classification fonctionnelle des dépenses, leur codification et la structure de leur imputation. Dans ce sillage, il a rappelé que la classification fonctionnelle dans la NBE de 2003 reposait sur les différents domaines d’intervention de l’Etat regroupés en dix (10) secteurs répartis d’une part, en fonctions principales codifiées en 2 caractères et d’autre part, en fonctions secondaires codifiée en 3 caractères.
Dans une présentation à deux sous-thèmes : « Structure et composantes de la nomenclature économique des recettes » et « Structure et composantes de la classification économique des dépenses », Michée Bakal Sombsi a d’abord différencié les classifications économiques dans la NBE de 2003 et celle de 2019, avant de donner la structure de l’imputation des recettes et d’équiper les participants en aptitudes d’analyse des recettes et dépenses de l’Etat par nature économique. Il a poursuivi en faisant le distinguo entre la NBE de 2003, dans laquelle, la nomenclature budgétaire des recettes était constituée d’une liste classée des ressources budgétaires et financières de l’État selon la nature économique et codifiée en 1 paragraphe avec 4 caractères, tandis que dans la NBE de 2019 elles sont codifiées en 6 caractères soit 1 caractère pour le titre, 2 pour l’article, 1 pour le paragraphe et 2 pour la rubrique.
Dans le cinquième module, il reviendra faire la lumière sur les « Perspectives de structuration et codification des opérations budgétaires de la classification additionnelle », en relevant le non présence de la classification additionnelle dans la NBE de 2003 et la possibilité de l’établissement des classifications additionnelles de la dépense dans la NBE de 2019.
S’il a été recommandé d’élaborer les guides méthodologiques et manuels d’utilisateurs de la nomenclature et de les intégrer dans l’application PROBMIS-WEB, il convient de noterque d’autres projets de formations allant dans ce sens, sont annoncés dans les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.
Pour rappel, l’appropriation de la NBE est Classée dans la catégorie des formations métiers, et est d’une importance capitale pour l’exécution efficace et sereine des missions dévolues à la DGB.