Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

MUNAP-DGB : densification des campagnes de sensibilisation

Il s’est tenu à Yaoundé le mercredi 24 Avril 2024 une réunion de Sensibilisation des Contrôleurs Financiers Ministériels ainsi que des Contrôleurs Financiers Spécialisés de la Région du Centre. La cérémonie était présidée par son Directeur Exécutif, madame GOMA Flore.

La présente activité dont l’objectif principal est de vulgariser le nouveau paradigme de la mutuelle s’inscrit en droite ligne de son Plan d’actions 2024. Après une première étape consacrée aux personnels des structures centrales de la DGB, la MUNAP-DGB intensifie la phase de sensibilisation des structures déconcentrées.

Les acteurs ciblés ont été édifiés sur les actions nouvelles de la Mutuelle Nationale des Personnels de la Direction Générale du Budget (MUNAP-DGB). Cette vague de sensibilisation qui va s’étendre sur toutes les circonscriptions financières a pour principal objectif de « faire connaître davantage les activités, l’organisation et les avantages de la MUNAP », a rappelé le Directeur Exécutif. Il est davantage question de « dialogue, d’écouter les doléances et propositions des mutualistes pour en faire une organisation moderne » a martelé madame GOMA Flore.

Ces assises servent par ailleurs de cadre de consultations dont les propositions devront aboutir à des réformes importantes notamment sur la relecture des statuts et du règlement intérieur pour permettre à la MUNAP de « s’adapter aux défis de son temps ». Une démarche inclusive qui permet de constater les difficultés liées à la bonne marche de la Mutuelle et de formuler les recommandations pour des améliorations futures.

Dans sa politique de modernisation et de transparence selon son crédo « MUNAP-DGB NEW LOOK », l’actuel bureau exécutif veut s’appuyer sur la digitalisation et l’informatisation du système de gestion. Cette ambition se traduit avec le chantier de mise en ligne imminente de son site web qui servira de « pont digital » pour un accès facile à toutes les informations en temps réel sur la gestion et sur le fonctionnement de la MUNAP-DGB.

Rappelons que la MUNAP-DGB a été créé le 23 juin 2007 avec pour objet : « entretenir et promouvoir des liens de solidarité et d’entraide entre ses membres en cas d’évènements malheureux ou heureux ».

Dialogue de gestion stratégique du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS)

Sous la conduite de Monsieur RAZACK Johny, Secrétaire Général du MINTSS et conformément à la Charte ministérielle de gestion des programmes ainsi que des Protocoles de Gestion dudit département ministériel, un dialogue de gestion stratégique s’est tenu ce jeudi 18 avril 2024 à la salle de conférences du MINTSS.

La présente assise fait suite à la mission d’accompagnement du Ministère des Finances à l’implémentation du contrôle de gestion. Les objectifs spécifiques de cette mission étaient de « faire un état des lieux de l’opérationnalisation du contrôle de gestion au MINTSS ; sensibiliser les acteurs sur la nécessité de systématiser la tenue des dialogues de gestion ; renforcer les capacités des responsables de la chaîne de performance ; d’élaborer les principaux outils du Contrôle de Gestion sous le format harmonisé ; de préparer, animer et organiser un dialogue de gestion opérationnel dans chaque programme et enfin de tenir un dialogue de gestion stratégique ». C’est à ce titre que la présente séance de dialogue marquait la fin de la mission d’accompagnement dans ce département ministériel.

Prenant la parole pour la circonstance, Monsieur RAZACK Johny, Président de séance à rappelé que « dans le cadre de la mise en œuvre des principales réformes budgétaires, le Ministre des Finances a bien voulu accompagner de manière particulière, cinq administrations, parmi lesquelles figure le MINTSS, dans l’élaboration et la validation des outils de contrôle de gestion au titre de l’exercice 2023. Cette mesure, que nous espérons pérenne, a permis aux différents responsables de programmes d’être édifiés sur les exigences de l’animation d’un dialogue de gestion axé vers l’atteinte des résultats et beaucoup plus responsable ».

Le rapport d’évaluation des équipes techniques du MINFI présente une cartographie positive de la gestion des outils de la performance dans l’esprit du budget programme. L’équipe de mission a noté avec satisfaction des efforts fournis par le MINTSS à l’effet de s’arrimer aux exigences du pilotage par la performance des programmes, prescrites par le Gouvernement. Tout en encourageant les acteurs de la chaîne de responsabilité du MINTSS à consolider les acquis, les experts du MINFI ont préconisé des actions correctives visant à parfaire le dispositif mis en place, pour une performance plus accrue.

Outre la présentation du rapport de mission par les équipes du MINFI, la rencontre a permis aux responsables de programmes du MINTSS de présenter leur rapport d’activité et de performance au compte de l’année 2023 écoulée et du premier trimestre 2024 en cours.

Pour atteindre les résultats escomptés, le Secrétaire Général a invité ses collaborateurs à une « mobilisation accrue et une implication de tous en fonction des objectifs » et de « prendre conscience des forces et surtout des faiblesses sur la base des expériences du passé » afin de « s’inscrire résolument vers l’atteinte des résultats assignés ».

En guise de rappel, le Sous-secteur Travail et Sécurité Sociale a pour objectif stratégique de promouvoir la sécurité sociale pour tous et le travail décent dans tous les secteurs d’activité. Le cadre de performance du MINTSS est structuré autour de deux programmes opérationnels (Promotion du travail décent (018) ; promotion de la sécurité sociale pour tous (017) et d’un programme support (159) intitulé gouvernance et appui institutionnel dans le sous-secteur travail et sécurité sociale.

Rappelons que l’accompagnement du MINFI au sein des Départements ministériels à l’implémentation des outils du contrôle de gestion a débuté par une phase pilote en 2022 avec cinq administrations (MINEPIA, MINADER, MINSANTE, MINTP et MINEDUB). En 2023, le processus d’accompagnement se poursuit avec cinq nouvelles administrations (MINCOMMERCE, MINT, MINJUSTICE, DGSN et MINTSS). La culture de la performance s’enracine progressivement au sein des administrations camerounaises.

Tableaux de bord des finances publiques pour l’exercice 2023

TELECHARGEZ LES TABLEAUX DE BORD DES FINANCES PULIQUES POUR L’EXERCICE 2023 : TABORD MAI 2023 , TABORD JUIN 2023 , TABORD AOUT 2023 , TABORD SEPT 2023 , BDP , PEG

Dialogue de gestion stratégique du Ministère du Commerce

Le Ministre du Commerce, son Excellence Luc Magloire MBARGA ATANGANA, a présidé ce 04 avril 2024, une session du dialogue de gestion stratégique de son Département ministériel. Pour la circonstance, il était entouré du Directeur Général du Budget (DGB), Monsieur EDOU ALO’O CYRILL.

Sous l’encadrement des équipes du Ministère des Finances, le MINCOMMERCE s’arrime progressivement aux bonnes pratiques en matière de gestion axée sur les résultats. A l’entame de son propos lors de l’ouverture des travaux, Luc Magloire MBARGA ATANGANA a tenu à saluer l’accompagnement du Ministre des Finances et magnifier « la parfaite collaboration qui existe entre les deux Départements ministériels sur les problématiques d’intérêt commun pour la bonne marche de la nation », a-t-il martelé. Prenant la parole pour préciser l’objectif de la mission, le Directeur Général du Budget a indiqué « qu’il s’agit d’un accompagnement qui va en droite ligne des missions de l’action 05 du programme 034 (gestion budgétaire). Ledit accompagnement est relatif à l’implémentation du Contrôle de gestion au sein des départements ministériels afin d’appuyer ces dernières vers une gestion axée sur les résultats en vue d’une mise en œuvre efficace et efficiente du budget programme », a mentionné le DGB.

En effet, depuis 2021, le MINFI à travers la Division de la Réforme Budgétaire accompagne les administrations à l’implémentation des outils du contrôle de gestion selon la philosophie du Budget Programme afin de permettre à ces dernières de mieux mesurer et de mieux suivre la performance des programmes. C’est à ce titre qu’une mission du MINFI a séjourné pendant près de trois mois au sein du MINCOMMERCE pour l’appuyer dans le pilotage des outils de la performance. La consécration de ladite mission s’est soldée par la tenue du dialogue de gestion stratégique présidée par son Chef de Département ministériel comme le préconise la doctrine en la matière.

Les échanges ont permis aux équipes du MINFI de présenter le diagnostic des pratiques du contrôle de gestion du MINCOMMERCE. La cartographie dressée fait globalement état d’une bonne maîtrise de la gestion de la performance dans ce Département ministériel. Les actions correctives pour optimiser le dispositif ont fait l’objet d’un partage de connaissances et d’expériences.

La rencontre a par ailleurs été l’occasion de passer en revue l’état de mise en œuvre des activités du PTA 2023 du MINCOMMERCE et les perspectives au titre de l’exercice 2024 en cours. Dans une ambiance studieuse, le Ministre du Commerce était entouré de ses proches collaborateurs en l’occurrence le Pr Brusil Miranda Martine METOU, Secrétaire Général ; Monsieur ZANGA NDJINANG Nicanor, Directeur des Affaires Générales, Madame TEMFEMO Adija, Chef de la Division des Etudes, des Projets et des Statistiques et les responsables de programmes à savoir Monsieur MOTOMBY Joseph NDUMBE, Directeur du Commerce Extérieur (Responsable du Programme 015 « Appui au Développement des Exportations »), Madame NDAH PESOH Mirabel, Directeur du Commerce Intérieur (responsable du Programme 021 « Régulation du Marché Intérieur ») et Monsieur NOAH AVA Freddy, Directeur de la Métrologie, de la Qualité et des Prix (Responsable du Programme 152 « Promotion de la Métrologie, de la Veille Normative et Encadrement du Juste Prix »).

D’une manière générale, selon les bonnes pratiques du Budget Programme, le cadre stratégique de performance du MINCOMMERCE est structuré autour des trois (03) programmes opérationnels susmentionnés et d’un programme support (Gouvernance et Appui Institutionnel).

Rappelons que l’accompagnement du MINFI au sein des Départements ministériels à l’implémentation des outils du contrôle de gestion a débuté par une phase pilote en 2022 avec cinq administrations (MINEPIA, MINADER, MINSANTE, MINTP et MINEDUB). En 2023, le processus d’accompagnement se poursuit avec cinq nouvelles administrations (MINCOMMERCE, MINT, MINJUSTICE, DGSN et MINTSS). La culture de la performance s’enracine progressivement au sein des administrations camerounaises. 

Planification Opérationnelle de la troisième phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 3) pour le compte de l’exercice 2024

Une retraite stratégique s’est tenue du 26 au 28 mars 2024 à Ebolowa sous la conduite de madame BOUMSONG Sophie, coordonnatrice de l’Unité de Gestion (UGP) du PAGFI3 avec pour objectif général de réfléchir sur la planification opérationnelle du Programme au cours des quatre (04) prochaines années.

L’objectif spécifique de cette rencontre était « d’élaborer le Plan de Travail Annuel Budgétisé 2024 » du Programme a indiqué madame la Coordonnatrice à l’ouverture des travaux. Autour de la table, aux côtés des deux opérateurs du PAGFI à savoir Expertise France (EF) et le Programme Supérieur de Spécialisation en Finance Publique (PSSFP), les Structures de Mise en Œuvre (SMO) du PAGFI 3 y étaient conviées.

Méthodiquement, avant d’entrer dans la planification stratégique du PAGFI 3, cette rencontre a par ailleurs servi de cadre pour évaluer le chemin parcouru du PAGFI 2 afin de dégager les écarts qui n’ont pas permis d’atteindre les résultats escomptés. En termes de bilan du PAGFI 2, « en dépit de la survenue du covid19, les activités programmées ont été réalisées et ont permis d’atteindre les objectifs visés par le Programme », a expliqué madame BOUMSONG Sophie. Le taux de réalisation global est évalué à plus de 95%. Concrètement, en termes de résultats, l’on peut citer sans être exhaustif : la mise sur pied de l’architecture du Compte Unique du Trésor,  la construction d’outils de régulation budgétaire et de gestion de trésorerie, le recensement et l’évaluation des immobilisations corporelles de l’Etat,  la publication de l’instruction comptable de l’Etat, la tenue de 19 sessions de formation au profit de 1689 agents publics, la sensibilisation de 1016 agents sur les nouvelles normes de la réforme comptable, la mise en place d’une plateforme de formation à distance… 

Sur la base de ces résultats encourageants, il est maintenant question de capitaliser sur les acquis du PAGFI 2 et de mener des réflexions devant permettre au PAGFI 3 de poursuivre les activités tout en prenant en compte ses nouvelles missions qui toucheront dorénavant les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Entreprises Etablissements Publics (EEP). A cet effet, les travaux ont porté autour de quatre (04) thématiques : la chaine de la dépense publique : d’une meilleure régulation budgétaire à l’opérationnalisation de la gestion de la trésorerie (1) ; la comptabilité patrimoniale dans le secteur public : de l’implémentation à la certification (2), les EEP : d’un Etat tutelle à un Etat actionnaire (3) et les systèmes d’information : de la gouvernance à l’interopérabilité (4).

Dans un climat convivial et studieux, ces assises ont permis aux participants de formuler les propositions d’actions et d’activités sur l’ensemble des problématiques couvertes par le PAGFI 3. Lesdites propositions seront soumises à la validation des commissaires du Comité de pilotage du PAGFI 3 au cours de sa première session à venir.

Rappelons que dans le cadre de la poursuite de la réforme des finances publiques, les autorités camerounaises et françaises ont, dans le cadre du 3e Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), signé le 05 septembre 2023, la convention d’affectation NO CCM 1809 01 S pour la réalisation de la troisième phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 3).Le PAGFI 3 se déclinera autour de trois composantes à savoir : (i) Amélioration des prévisions d’exécution budgétaire et de l’exécution de la dépense publique ; (ii) Amélioration de l’information budgétaire et comptable aux niveaux central, décentralisé et parapublic ; (iii) Accompagnement à l’amélioration du pilotage des entreprises publiques par l’Etat.

Le PAGFI 3 poursuit les appuis à la réforme de la comptabilité publique et à la gestion de trésorerie au niveau central et vise à la déployer au niveau territorial. Les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Etablissements Publics (El)) seront ainsi intégrés au processus de réforme afin de renforcer leur gestion, la relation avec les organes déconcentrés de l’Etat et in fine faciliter la consolidation, au niveau du compte général de l’Etat, des données budgétaires et comptables plus fiables.

DECOSYS : une application pour une meilleure gestion de la dette flottante 

Dénommée Debt Control System (DECOSYS), cette application a été présentée par les équipes de la Division de l’Informatique de la Direction Générale du Budget. C’était dans le cadre des travaux de renforcement des capacités des personnels de la Division des Participations et des Contributions (DPC).

Malgré les efforts consentis par le gouvernement en matière d’apurement de la dette intérieure, les départements ministériels enregistrent régulièrement des réclamations de paiement des prestations exécutées au profit des administrations, des établissements et entreprises publics, ainsi que des collectivités territoriales décentralisées.  Face à la difficulté de reconstruire ou de reprogrammer ces créances auprès des services initiateurs, ces réclamations pour la plupart affluent vers le MINFI, créant ainsi une accumulation du stock d’arriérés des personnes de droit public. Ce qui occasionne une dette dite flottante, dont le montant n’est pas toujours maîtrisé par les structures chargées de sa gestion, à l’opposé de la dette structurée qui elle, est gérée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) et le MINEPAT.

Comprendre l’origine de la dette flottante

La dette flottante de l’État découle des engagements pris par les entités publiques vis-à-vis des contribuables et qui n’ont pas subi un traitement complet (Ordonnancement, Prise en Charge et Paiement). Ces engagements qui devraient être reportés à l’exercice suivant ne sont ni priorisés par l’ordonnateur dans la consommation des Crédits de Paiement (Ordonnancement), ni par le Comptable public pour les paiements. La conséquence est que ces crédits s’accumulent au fil des exercices budgétaires, créant ainsi un effet d’éviction sur l’ensemble des finances publiques.

Or, une étape cruciale de vérification de l’effectivité de cette dette qui fait l’objet des réclamations, précède sa gestion et son paiement. 

C’est dans le souci de faciliter les opérations de consolidation et de suivi des dossiers de ladite dette flottante entre l’Etat et les autres entités publiques d’une part, et, les co-contractants de l’Etat d’autre part, que la Direction Générale du Budget a mis sur pied, l’application DECOSYS (Debt Control System).

Il s’agit d’une application qui vient répondre à un besoin précis : celui de disposer d’une information complète sur ces dossiers et produire des états de suivi de la dette. Basé sur une technologie web, cet outil a été mis en place grâce à la méthode itérative, qui permet de mettre en exploitation, l’application module par module, suite à des tests unitaires concluants effectués par les utilisateurs.

Si chaque utilisateur dispose d’un terminal muni de navigateur et d’un compte utilisateur pour se connecter, le Chef de la Division de l’Informatique de la DGB précise par ailleurs que, l’accès à l’application est conditionné par la saisie del’adresse http://a.b.c.d:3000 dans un navigateur (chrome, Edge, Firefox…).

Trois grands groupes constituent les menus de l’application. Le premier regroupe les fonctionnalités permettant d’accomplir les opérations préalables à l’enregistrement de la dette telle que l’enregistrement d’un bénéficiaire, d’un débiteur. Le deuxième comprend les fonctionnalités d’enregistrement des dettes par entité et par nature de dette. Après enregistrement, il est possible d’y apporter quelques modifications à l’aide du menu Modification qui présente les fonctionnalités telles que, Modifier les informations d’une dette, Modifier la Nature d’une dette. Grâce au menu Transmission et le sous menu Transmettre, l’on peut aisément procéder à la transmission du dossier de la dette, par bordereau créé à l’aide des numéros des dettes ; générer ledit bordereau de transmission, puis, l’imprimer. Toutes choses qui concourraient pour le ministère des finances, à améliorer la gestion de la dette et réduire les plaintes.

Le CENADI célèbre l’excellence de son personnel

C’est dans le cadre du projet « Un Cadre – Une Certification », lancé en 2020, dont l’objectif principal est de renforcer les capacités et de valoriser les compétences du personnel du CENADI, afin de lui permettre de mieux remplir ses missions et de s’arrimer à l’évolution technologique, que le directeur du CENADI a félicité ses personnels méritants, le 13 février dernier.

Il s’agit des premiers certifiés de l’administration camerounaise dans le domaine de l’informatique. « Il n’en existe pas ailleurs dans les Divisions des Systèmes d’Information (DSI) et les cellules informatiques (…). De manière exceptionnelle, la hiérarchie nous l’accorde parce que nous avons le mainframe. Et nous devons donc le valoriser … », s’est félicitée le directeur du CENADI, qui souhaite la pérennisation de cet élan de certifications au mainframe et à la mise en place des projets informatiques.

Le renforcement de capacités et les certifications des quatre personnels honorés viennent ainsi attester l’implémentation de la politique genre au sein des administrations camerounaises. En effet les dames ADAMA BEBE et Linda EVE, et les sieurs BELLO Fils et KOUL A ESSE Yves ont passé avec brio leurs différentes certifications.

Pour les premières, la formation a porté sur le PMP (Project Management Professionnal), dont les aptitudes permettent d’assurer une meilleure conduite des projets informatiques aussi bien en interne qu’en externe, eu égard à la mission principale du CENADI qui est d’accompagner les autres administrations dans le montage des projets informatiques et dans le suivi-évaluation des projets des centres informatiques.

Quant aux personnels masculins, l’un a obtenu la certification Kubernetes Administrator qui donne la capacité de manager les différentes offres que peuvent supporter le Z14 et dans un futur proche le Z16 et Linux One. Un atout indéniable dans un contexte où le CENADI, avec son infrastructure mainframe dotée de la plateforme de gestion des applications CLOUD NATIVE telles que RHOCP (Redhat Openshift Container Platform), ambitionne entre autres, de devenir le provider en infrastructure avec des solutions basées sur les modèles du Cloud  Computing à savoir  IAAS (Infrastructure As A Service), PAAS (Plateforme As A Service) et SAAS (Software As A Service). Il s’est également distingué en obtenant la certification “IBM Z and LinuxONE Community Advocate – 2023 (Level 2)”, laquelle représente une reconnaissance significative pour les professionnels travaillant avec les systèmes IBM Z et LinuxONE. Elle peut apporter divers avantages à une entreprise, surtout si celle-ci a des ambitions dans le domaine des systèmes d’entreprise, de la blockchain, du cloud computing et de la sécurité des données.

Le second pour sa part est désormais titulaire de la certification CCNP ENTERPRISE. Cette certification est spécialisée dans la mise en œuvre des technologies de virtualisation et de sécurisation des réseaux d’entreprise, ainsi que le routage avancé (mécanisme par lequel des chemins sont sélectionnés dans un réseau pour acheminer les données d’un expéditeur jusqu’à un ou plusieurs destinataires). Elle représente un niveau de sécurité supplémentaire au niveau des dispositifs réseaux lors des transferts des données dans les centres de données ou datacenters.  Son expertise sera requise en ce qui concerne les configurations et la sécurisation des équipements réseaux du CENADI, le transfert des données entre le CENADI et ses partenaires et la virtualisation de cet ensemble dans le futur au moment où le CENADI s’apprête à devenir un datacenter. Il est important de signaler que le CENADI étoffe sereinement son tissu de certifications, avec une première cuvée de dix lauréats aux examens de certifications internationales IBM (Fundamentals on IBM Mainframe Systems) en août 2021. Mais en attendant, le planning des examens de certifications PMP suit son cours : une dizaine de personnels étant en formation en Administration Linus Professionnal Institute, à hélios, et Oracle etc ….

Conjoncture Mensuelle de la Dette Publique du Cameroun N°03/24 mars 2024

Comme annoncé par le Chef de l’Etat SE Paul BIYA, lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2023, le Gouvernement camerounais a entériné pour la deuxième fois en l’espace d’un an, une hausse des prix à la pompe le 2 février 2024. Ainsi, le litre du super passe de 730 FCFA à 840 FCFA, soit une progression de 15% en valeur relative. Le litre de gasoil quant à lui s’établit à 828 FCFA contre 720 FCFA par le passé, soit une augmentation de 13%.

Faisant suite à cette augmentation, la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires a été revalorisée, à un taux moyen de 5,2% depuis le mois de février 2023. Dans la même veine, les allocations familiales des agents publics servies par la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale et par le Ministère des Finances ont également été revues à la hausse. Elles passent « à 4500 FCFA par enfant à charge et par mois » contre 2800 FCFA précédemment, soit une augmentation de 60%.

Dans le prolongement des mesures d’accompagnement décidées par le Gouvernement, un arrêté signé du Ministre du Commerce entérine l’augmentation des tarifs du transport urbain et interurbain au Cameroun. Ce texte consacre une augmentation du ramassage du taxi aussi bien en journée que durant la nuit de 14 à 16% respectivement.

Concernant les finances publiques, la Loi de Finances adoptée et promulguée pour l’exercice 2024 …

TELECHARGEZ LA NOTE DE CONJONCTURE DE LA DETTE PUBLIQUE AU 24 MARS 2024

8ème session du Comité de suivi des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS) du 3ème C2D

Le Président du Comité de Pilotage des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS), Monsieur EDOU ALO’O CYRILL, a présidé ce 20 mars 2024 à Yaoundé, la 8ème session du Comité de suivi des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS) du 3ème C2D représentant ainsi la deuxième session au titre du triennat 2023-2025.

Outre la revue des recommandations issues de la 7ème session tenue le 11 juillet 2023, l’ordre du jour à principalement porté sur l’examen des rapports annuels 2023 d’exécution technique et financière de l’ABS produits par les administrations bénéficiaires (MINEDUB, MINSANTE et MINEPAT à travers le Projet Filets Sociaux).

Le passage en revue des recommandations de la 7ème session a permis au Président du Comité de suivi des ABS, de donner des orientations précises notamment sur l’épineuse problématique des retards enregistrés dans le décaissement ou la mise à disposition des ressources par le trésor relevées par les différentes administrations bénéficiaires, empêchant ainsi un déploiement serein des ABS. Par ailleurs, Monsieur EDOU ALO’O CYRILL a invité les administrations à finaliser et à déposer les rapports généraux des ABS au titre du triennat 2020-2022.

En termes de bilan de la première année du triennat 2023-2025 des ABS du 3ème C2D, le Ministère de l’Education de Base (MINEDUB) a reçu un appui de 2 milliards 096 millions 375 mille soit 1 milliards 320 millions en investissement et 776 millions 375 mille en fonctionnement pour la mise en œuvre des activités retenues. Il ressort de l’analyse du rapport d’activités du MINEDUB que les 68 projets de construction des salles de classe programmés en 2023 ont été attribués. 59 projets d’entre eux sont achevés et 32 réceptionnés pour un taux d’exécution physique de 92%. Par ailleurs, le MINEDUB a procédé à l’actualisation des données de la carte scolaire en 2023. De plus, des efforts ont été consentis pour améliorer les conditions de vie des enseignants grâce à la construction de 112 logements dont 103 achevés pour un taux d’exécution physique de 92%.

En ce qui concerne le MINSANTE, les retards observés pour la signature de la convention MINSANTE-GIZ ont compromis la mise en œuvre des activités de l’exercice 2023, l’assistance technique assurée par la GIZ n’ayant pas pu se déployer à temps. Toutefois, les équipes se sont mobilisées pour produire les résultats avec les moyens disponibles. Les activités relatives notamment au Chèque Santé bien se sont poursuivies concomitamment avec la mise sur pied de la Couverture Santé Universelle (CSU). Afin de poursuivre sereinement cette politique publique, le Président du Comité a invité toutes les parties à se mobiliser dans l’optique de faciliter et d’accélérer les paiements pour un bon fonctionnement de l’ABS-Santé.

Le Projet Filets Sociaux (structure extrabudgétaire), qui en réalité n’est pas bénéficiaire de l’ABS au triennat 2023-2025, a poursuivi les activités à cause des difficultés de trésorerie au niveau du Basket Fund. Ces difficultés n’ont pas permis d’utiliser l’ensemble des ressources qui ont été allouées au projet sur triennat 2020-2022. Le reliquat disponible à ce jour dans le Basket Fund s’élève à 2,7 milliards. Toutefois, grâce à un nouveau financement avec la Banque Mondiale (BM), à date le Projet Filets Sociaux affiche les résultats suivant : 22000 nouveaux bénéficiaires des TMO, 12500 nouveaux bénéficiaires des Transferts Monétaires d’Urgence (TMU) et 10000 nouveaux bénéficiaires des Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO).

Enfin, en matière de pilotage de l’opération d’appuis budgétaires dont la responsabilité revient au Ministère des Finances, il convient de noter que toutes les instances de dialogue relatives au suivi technico-financier se sont tenues en 2023. En perspective, il est prévu une session du Comité qui devrait tabler sur la réaffectation du reliquat du triennat 2020-2022. A date, les deux principaux défis de cette opération d’ABS 2023-2025 concernent la difficile remontée des informations pour les budgets gérés au niveau des CTD et le déficit de trésorerie.

Pour mémoire, après l’exécution des deux premiers triennats (2017-2019 et 2020-2022), les parties camerounaises et françaises ont convenu de mettre en œuvre un troisième et dernier triennat d’ABS pour le triennat 2023-2025. Ce dernier triennat vise d’une part à renforcer le capital humain et d’autre part à réduire les inégalités socio-économique et de genre au Cameroun.

Gestion Axée sur les Résultats /Performance : sensibilisation sur les mécanismes généraux de la formulation et de l’analyse des indicateurs de performance, en mode de Budget-Programme

C’est à la faveur d’un atelier de formation restreint au personnel de la Division de la Réforme Budgétaire (DREF) du Ministère des Finances (MINFI), qui s’est tenu du 14 au 15 mars 2024, sur les Mécanismes généraux de la mise en œuvre des budgets et des indicateurs de performance dans un environnement de gestion en mode programme.

L’atelier qui a été ouvert le 14 mars 2024 par Madame le Chef de Division de la Réforme Budgétaire Madame BOUMSONG Sophie, avec l’accompagnement technique des experts de l’Union Européenne, intervient dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la budgétisation par programme au sein de l ’Etat, des Etablissements et Entreprises Publics, ainsi que des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), au sens du Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques (RFE-AEP). Pour bien mener le processus, le personnel en charge de l’accompagnement des administrations devrait suffisamment être outillé sur la formulation et l’analyse des indicateurs. C’est à ce titre que le personnel de la Division de la Réforme Budgétaire, structure en charge de l’animation des Réformes sur les Finances Publiques (RFP), bénéficie de ce renforcement des capacités.

De manière spécifique, la présente formation a porté sur : la présentation des mécanismes généraux de la gestion en mode programme ; la présentation de la théorie générale des indicateurs et le partage d’expérience basé sur des cas de Benchmarking. Les experts formateurs ont ainsi donné aux participants la boite à outils pour une bonne élaboration et analyse des indicateurs dans le cadre du budget programme. La formation a par ailleurs été rythmée d’exemples pratiques et des techniques pratiques pour une meilleure formulation des indicateurs dans les différentes administrations.

Il convient de préciser que ces travaux menés dans le cadre du « Fonds d’Appui en expertise à la Division de la Réforme Budgétaire », projet financé par l’Union Européenne (UE) et mis en œuvre par le Bureau Accounting & Audit Reform Consultants (AARC) pour accompagner les structures en charge de la mise en œuvre des réformes sur les finances publiques, ont par ailleurs contribuer au  renforcement des capacités des acteurs sur les problématiques diverses parmi lesquelles : la Nomenclature Budgétaire de l’Etat (NBE), l’organisation de la production des statistiques financières et budgétaires avec les nouvelles exigences en matière d’efficacité et de transparence de la gestion des finances publiques et le code de transparence et de bonne gouvernance de la gestion des finances publiques.

D’une manière générale, les objectifs visés par ce fonds de soutien de l’UE sont entre autres : le renforcement de la capacité administrative et technique des acteurs de la réforme, y compris celles des partenaires de la société civile, sur la gestion du changement, la communication et sur l’élaboration, le développement et l’application des politiques de réformes prioritaires ;  d’accélérer et mettre en œuvre, de manière positive, efficace et effective les politiques de réforme en pleine coordination avec les différentes sources de financement et appuis techniques ; de faciliter le développement et l’exécution des cadres réglementaires et des outils de gestion dans les domaines techniques prioritaires.