Publié le : 16/01/25 11:02 AM
Tel est l’essence du discours qu’il a prononcé, lors de la cérémonie de lancement du budget 2025 de l’Etat, le 15 janvier 2025 à Buea, dans la région du Sud-Ouest.
L’Etat du Cameroun dans sa course vers l’émergence met tout en œuvre pour rendre son économie plus compétitive. Le ministre des finances conscient de cette réalité, a procédé au lancement du budget de l’exercice 2025 avec pour ambition, de donner les orientations, pour sa bonne exécution. Laquelle entend se matérialiser dans l’atteinte et même la mise en œuvre des projets d’investissement.
Aussi, un point d’honneur sera-t-il accordé à la politique d’import-substitution. En d’autres termes, l’Etat du Cameroun va élaborer des politiques pertinentes à même d’inciter la production locale, afin de réduire les importations. En lançant le budget 2025, le MINFI a indiqué, que la mise en œuvre de la politique d’import-substitution à travers le programme d’Impulsion Initiale et le Plan intégré d’Import- Substitution Agropastoral et Halieutique, sera une préoccupation majeure. Il sera question de favoriser la production locale dans le domaine agropastoral qui est assez vaste ainsi que celui de l’aquaculture.
Cette focalisation sur le développement agropastoral et halieutique n’est pas fortuite, mais procède d’une stratégie du gouvernement qui voudrait diminuer, sinon annuler l’importation des produits de ces deux secteurs qui grève l’économie. « L’action du gouvernement sera orientée vers la réalisation des travaux nécessaires à un déploiement efficace des acteurs et opérateurs qui interviennent dans l’amélioration de la compétitivité et de la productivité de l’économie », a souligné le Ministre des Finances.
S’agissant de la fiscalité locale, la loi de finances va contribuer de manière significative à l’accélération et au renforcement du processus de décentralisation. Son implémentation augmentera substantiellement, les ressources fiscales affectées aux communes et aux régions. L’impôt général synthétique générera d’après le Minfi, des recettes additionnelles de l’ordre de 51 milliards de FCFA. La politique fiscale au cours de l’année, sera par ailleurs orientée vers trois axes majeurs, à savoir : fournir les ressources destinées à la mise en œuvre des politiques publiques, soutenir l’activité économique et les couches défavorisées, la poursuite du programme présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à travers le renforcement de la cohésion sociale, la réhabilitation des infrastructures et la revitalisation de l’économie locale. « Le compte d’affectation spéciale du programme présidentiel de reconstruction bénéficie d’une enveloppe d’un montant de 36,4 milliards de FCFA. Afin d’optimiser sa mise en œuvre, les actions à mener au cours de l’année ont été identifiées et inscrites directement dans la loi de finances depuis l’exercice 2020 », a précisé le ministre des finances.
Il est important d’ajouter à cette liste non exhaustive des priorités de la loi de finances, le développement des infrastructures de transport et de désenclavement des bassins de production ; la lutte contre les changements climatiques ; la poursuite de l’apurement de la dette intérieure non financière de l’État ; la mise en production du progiciel AIGLES dédiée à la gestion intégrée des carrières et de la solde ; la réhabilitation et l’extension du réseau routier, afin de faciliter la mobilité des personnes et des biens, entre autres. Toutes choses qui exigent de la rigueur et du professionnalisme de la part de tous les acteurs de la chaîne budgétaire, pour plus d’efficacité dans l’exécution du budget 2025. Il faut ici rappeler que, exécutoire depuis le 1er janvier, le budget de l’Etat pour cet exercice est placé sous le signe d’un budget d’impulsion économique de 7 317,7 milliards en recettes et en dépenses. Comparée à l’exercice précédent, l’enveloppe budgétaire connait une augmentation de 39,6 milliards en valeur absolue et 0,5% en valeur relative.