Publié le : 17/01/24 8:41 AM
Centrées sur l’exécution, le suivi et le contrôle, elles ont été présentées par Augusta Ndjock épse Tabenyang, Chef de Division du Contrôle Budgétaire et la Qualité de la Dépense(DCOB), qui s’est appesantie sur les contraintes, les atouts et les principaux objectifs de cette enveloppe estimée à 6740,1 milliards soit une augmentation de 13,2 milliards en valeur absolue et 0,2% en valeur relative.
Joindre la théorie à la pratique, tel était le centre d’intérêt de cet exercice devenu une tradition pour la Direction Générale du Budget qui, à travers la présentation de la DCOB, apporte le condensé des clés susceptibles de garantir à l’Etat, une exécution qualitative de son enveloppe budgétaire. Le défi étant d’arrimer sa compatibilité avec les objectifs poursuivis dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030(SND30), à travers un financement adéquat du programme de dépense qui en découle, tout en garantissant la viabilité budgétaire à moyen et à long terme budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2024 a pour objectif, le budget 2024 poursuivra des canaux bien définis.
Dans son exposé, le Chef de Division du Contrôle Budgétaire et la Qualité de la Dépense(DCOB) a tour à tour présenté le budget sur les plans national et régional, les risques liés à son exécution et surtout ses principales mesures. Du point de vue de l’action publique et dans l’optique de favoriser une meilleure mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), le budget 2024 vise prioritairement la reprise de la dynamique économique et le renforcement du caractère inclusif de la croissance. Il devra à cet effet, imposer des actions sur les plans sécuritaire, économique, social et en matière de gouvernance, entre autres.
Ses principales clés résident dans la cohérence entre le rythme des dépenses et la collecte des recettes; la planification et l’anticipation des dépenses ; le respect des budgets alloués, la limitation du recours aux procédures dérogatoires; la restriction des dépenses imprévues, ainsi que le respect des lois et réglementation en vigueur.
Une inscription dans la continuité
Plusieurs points constituent les principales innovations de cette loi des finances. Dans le processus de dématérialisation des procédures de traitement de la dépense et l’archivage, il est par exemple signalé l’ extension de la dématérialisation des procédures de traitement des dépenses et du processus d’archivage au niveau des Contrôles financiers régionaux et départementaux, et la déconcentration de l’ordonnancement auprès de chaque ordonnateur secondaire. En ce qui concerne l’élaboration des plans d’engagement, le plan d’engagement consolidé est élaboré sur la base des informations contenues dans les plans d’engagement ministériels ; il met en perspective l’évolution prévisionnelle mensuelle des engagements d’une part, et des projections des engagements sur les chapitres communs d’autre part. Les plans d’engagement sectoriels sont actualisés trimestriellement, soit aux mois de mars, juin et septembre 2024.
En ce qui concerne les modifications des autorisations de dépenses (points 433 et 446), l’on peut souligner que la modification d’une autorisation de dépenses pourra se faire au niveau local ou au niveau central ; celle d’une autorisation de dépense au niveau local sera quant à elle possible lorsque la correction ne nécessite pas l’annulation de ladite autorisation.
En outre l’on note de nombreuses innovations dans les Procédures de déblocage de fonds, l’harmonisation de la liasse de dépenses, la gestion de la dette publique et l’optimisation des recettes non fiscales
Si la liste de ses principales mesures est loin d’être exhaustive, il convient de noter que, le budget 2024 est exécutoire et sa mise en œuvre interviendra dans un contexte d’incertitude socio-économique. Eu égard à cela l’optimisation du niveau de mobilisation des recettes internes non pétrolières et la rationalisation des dépenses publiques demeurent les axes majeurs de la politique budgétaire pour l’exercice 2024. Il s’agira notamment d’accroître l’espace budgétaire nécessaire au financement des dépenses publiques et de promouvoir leurs performances socioéconomiques, pour garantir l’atteinte des objectifs de la SND30.