Publié le : 21/07/22 8:56 AM
Elles ont été présentées par le Ministre des Finances (MINFI), Louis PAUL MOTAZE, au cours du séminaire de lancement des activités de préparation du budget de l’Etat au compte de l’exercice 2023, qui s’est ouvert le mardi 19 juillet 2022 à Yaoundé à l’Hôtel Hilton.
La préparation du budget de l’Etat au compte de l’exercice 2023 est donc lancée. Pour ce faire, le Ministre des Finances, Louis PAUL MOTAZE, a prescrit le cap à suivre aux différentes administrations et instances de préparation du budget. Pour le MINFI, les choix stratégiques et opérationnels devront rester alignés aux nouveaux cadres stratégiques de performance des programmes du Gouvernement, récemment examinés et adoptés lors de la dernière édition du Comité Interministériel d’Examen des Programmes (CIEP). En effet, « les ressources budgétaires devront davantage être orientées dès 2023, à la mise en œuvre des grands plans et projets prévus et déclinés dans le Programme d’Impulsion Initiale pour la transformation structurelle de l’économie», a indiqué le Louis PAUL MOTAZE. Concrètement, pour 2023, le gouvernement devra relever d’importants défis qui sont entre autres de : Maintenir une attention à la hauteur des besoins, en direction de tous les foyers de crises sécuritaires à travers le pays, afin de ramener la paix dans les zones concernées et favoriser leur reconstruction ; Poursuivre l’apurement de l’importante dette salariale due principalement aux enseignements ; Mettre à la disposition des secteurs de production et des infrastructures des moyens nécessaires à l’implémentation des actions relatives à l’import-substitution, afin d’accroitre rapidement l’offre interne en produits de grande consommation. Par ailleurs, dans cette même dynamique, il sera question de finaliser les grands projets portuaires, routiers, autoroutes et énergétiques à travers le pays et les mettre en service. Pour porter ces ambitieux projets et la vision du pays, le capital humain n’est pas en reste. Par conséquent, le gouvernement compte poursuivre la mise en place des nouvelles universités d’Etat afin de renforcer le capital humain à même de contribuer à l’émergence d’une véritable industrie. Sans oublier de poursuivre les actions relatives à la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle, destinée à réduire la fracture qui existe dans la prise en charge sanitaire des différentes couches de la population. Enfin, il sera question de renforcer et d’approfondir le processus de la décentralisation, à travers l’opérationnalisation des régions.
Au regard de tous ces défis, il sera donc important de « préparer un budget qui finance des projets porteurs de croissance et permettant de rattraper rapidement le sentier de croissance programmé dans la SND30 et de progresser vers les objectifs de la première phase de la stratégie nationale », a-t-il martelé. A ce titre, afin de contribuer plus efficacement à la réussite de cette politique, appelée à devenir une véritable cause nationale « une cohésion et une complémentarité bénéfique devrait ainsi s’établir entre toutes les structures et entités publiques, afin de réaliser des économies de ressources et obtenir rapidement des résultats significatifs », a prescrit le MINFI.
Risque budgétaire
Le Ministre des Finances n’a pas manqué l’opportunité de rappeler que la préparation du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2023 se déroule dans un contexte socioéconomique et budgétaire « morose ». Cette situation est principalement caractérisée par les restrictions commerciales imposées par la pandémie du COVID-19 et la crise ukrainienne. Des facteurs exogènes qui ont dégradé et bouleversé l’économie mondiale. Ces évènements impactent négativement la mobilisation des recettes internes, du fait de la hausse du niveau général des prix. Une situation qui alourdit la facture de l’Etat destinée à la prise en charge de la subvention du carburant, à cause du renchérissement du cours du pétrole qu’elle entraine au niveau international. « Dans ce contexte, préparer un budget 2023 à la hauteur des enjeux économiques et financiers du Gouvernement exigera de tous les acteurs une rationalisation de leurs choix et une juste évaluation de la dépense, sur la base d’une bonne identification de ses déterminants », a prescrit le Louis Paul MOTAZE.