Publié le : 6/08/24 2:49 PM
La loi de finances 2023 a été mise en œuvre dans un contexte marqué sur le plan international par : (i) la persistance des pressions inflationnistes ; (ii) la levée des subventions sur les produits pétroliers au Nigeria, couplée à la dévaluation du Naira ; et (iii) la volatilité des prix des matières premières en raison du regain de tensions géopolitiques et des perturbations dues au changement climatique.
Cette conjoncture a justifié l’adoption d’une loi de finances rectificative qui a revue à la hausse de 367,7 milliards le budget de l’État pour le situer à 6 726,9 milliards, dont 84,4 milliards pour les Comptes d’Affectation Spéciale.
Les ressources totales de l’Etat ont été mobilisées à hauteur de 6 233,4 milliards de FCFA dont 46,6 milliards des recettes de CAS, soit un taux d’exécution de 92,7%.
S’agissant du budget général, sur une prévision annuelle révisée de 6 642,5 milliards, les ressources s’établissent à 6 186,8 milliards, soit un taux de réalisation de 93,1%. Elles sont en hausse de 273,1 milliards (+4,6%) par rapport à l’exercice budgétaire 2022. Les recettes du budget général se composent à 78,3% des recettes internes et de 21,7% des recettes d’emprunts et des dons.
Quant aux charges budgétaires globales base des ordonnancements, elles sont de 6 475,9 milliards (dont 38,5 milliards pour les CAS), soit un taux d’exécution de 96,3%.
Par grandes composantes, l’exécution à fin décembre 2023 se présente comme suit :
Exécution du budget général en ressources.
Le taux de réalisation des recettes internes est de 103,5% tandis que celui des emprunts est de 64,7%. Les recettes internes ont enregistré une bonne performance grâce aux effets des différentes réformes mises en œuvre au niveau des Administrations d’assiette.
Les recettes pétrolières ont été recouvrées à hauteur de 877,0 milliards pour un objectif révisé de 841,8 milliards, soit un taux d’exécution de 104,2%.
S’agissant des recettes non pétrolières, un montant de 3 965,5 milliards a été mobilisé, avec un écart positif de 127,8 milliards, correspondant à un taux d’exécution de 103,3%.
Les recettes fiscales ont été recouvrées à hauteur de 3 644,6 milliards tandis qu’un montant de 320,9 milliards a été mobilisé au titre des recettes non fiscales, avec un taux de réalisation respectif de 102,1% et de 119,2%.
Pour ce qui est des emprunts, sur une prévision de 1 862,1 milliards, un montant de 1 204,9 milliards a été décaissé dont 490,8 milliards de tirages sur les prêts projets et 470,9 milliards obtenus par émissions des titres publics.
Quant aux dons, ils ont été mobilisés à hauteur de 139,4 milliards pour une prévision révisée de 101,0 milliards, soit un taux d’exécution de 138,0%.
Exécution du budget général en charges
Les charges du budget général s’élèvent à 6 437,4 milliards sur des prévisions révisées de 6 642,5 milliards, soit un taux d’exécution de 96,9%.
S’agissant spécifiquement des dépenses budgétaires[1], elles s’établissent en termes d’ordonnancement à 5 095,2 milliards, soit un dépassement de 222,9 milliards par rapport aux prévisions annuelles révisées.
Par grandes composantes, l’exécution des charges budgétaires s’établit comme suit :
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[1] Les dépenses budgétaires comprennent les dépenses courantes et les dépenses en capital