Publié le : 29/03/24 4:47 PM
Une retraite stratégique s’est tenue du 26 au 28 mars 2024 à Ebolowa sous la conduite de madame BOUMSONG Sophie, coordonnatrice de l’Unité de Gestion (UGP) du PAGFI3 avec pour objectif général de réfléchir sur la planification opérationnelle du Programme au cours des quatre (04) prochaines années.
L’objectif spécifique de cette rencontre était « d’élaborer le Plan de Travail Annuel Budgétisé 2024 » du Programme a indiqué madame la Coordonnatrice à l’ouverture des travaux. Autour de la table, aux côtés des deux opérateurs du PAGFI à savoir Expertise France (EF) et le Programme Supérieur de Spécialisation en Finance Publique (PSSFP), les Structures de Mise en Œuvre (SMO) du PAGFI 3 y étaient conviées.
Méthodiquement, avant d’entrer dans la planification stratégique du PAGFI 3, cette rencontre a par ailleurs servi de cadre pour évaluer le chemin parcouru du PAGFI 2 afin de dégager les écarts qui n’ont pas permis d’atteindre les résultats escomptés. En termes de bilan du PAGFI 2, « en dépit de la survenue du covid19, les activités programmées ont été réalisées et ont permis d’atteindre les objectifs visés par le Programme », a expliqué madame BOUMSONG Sophie. Le taux de réalisation global est évalué à plus de 95%. Concrètement, en termes de résultats, l’on peut citer sans être exhaustif : la mise sur pied de l’architecture du Compte Unique du Trésor, la construction d’outils de régulation budgétaire et de gestion de trésorerie, le recensement et l’évaluation des immobilisations corporelles de l’Etat, la publication de l’instruction comptable de l’Etat, la tenue de 19 sessions de formation au profit de 1689 agents publics, la sensibilisation de 1016 agents sur les nouvelles normes de la réforme comptable, la mise en place d’une plateforme de formation à distance…
Sur la base de ces résultats encourageants, il est maintenant question de capitaliser sur les acquis du PAGFI 2 et de mener des réflexions devant permettre au PAGFI 3 de poursuivre les activités tout en prenant en compte ses nouvelles missions qui toucheront dorénavant les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Entreprises Etablissements Publics (EEP). A cet effet, les travaux ont porté autour de quatre (04) thématiques : la chaine de la dépense publique : d’une meilleure régulation budgétaire à l’opérationnalisation de la gestion de la trésorerie (1) ; la comptabilité patrimoniale dans le secteur public : de l’implémentation à la certification (2), les EEP : d’un Etat tutelle à un Etat actionnaire (3) et les systèmes d’information : de la gouvernance à l’interopérabilité (4).
Dans un climat convivial et studieux, ces assises ont permis aux participants de formuler les propositions d’actions et d’activités sur l’ensemble des problématiques couvertes par le PAGFI 3. Lesdites propositions seront soumises à la validation des commissaires du Comité de pilotage du PAGFI 3 au cours de sa première session à venir.
Rappelons que dans le cadre de la poursuite de la réforme des finances publiques, les autorités camerounaises et françaises ont, dans le cadre du 3e Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), signé le 05 septembre 2023, la convention d’affectation NO CCM 1809 01 S pour la réalisation de la troisième phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 3).Le PAGFI 3 se déclinera autour de trois composantes à savoir : (i) Amélioration des prévisions d’exécution budgétaire et de l’exécution de la dépense publique ; (ii) Amélioration de l’information budgétaire et comptable aux niveaux central, décentralisé et parapublic ; (iii) Accompagnement à l’amélioration du pilotage des entreprises publiques par l’Etat.
Le PAGFI 3 poursuit les appuis à la réforme de la comptabilité publique et à la gestion de trésorerie au niveau central et vise à la déployer au niveau territorial. Les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Etablissements Publics (El)) seront ainsi intégrés au processus de réforme afin de renforcer leur gestion, la relation avec les organes déconcentrés de l’Etat et in fine faciliter la consolidation, au niveau du compte général de l’Etat, des données budgétaires et comptables plus fiables.