Publié le : 1/02/24 10:41 AM
Dans un exposé brièvement présenté, au cours des travaux de la conférence annuelle des responsables des services Centraux, Déconcentrés et Extérieurs du ministère des finances, pour le compte de l’année 2024, le Directeur Général du Budget donne des éclaircissements sur les trois clés sur lesquelles repose la réussite de ce processus, qui devrait connaître quelques améliorations.
Faire une véritable autopsie de l’exécution du budget au Cameroun, tel était l’objectif de la table ronde organisée au cours de cette traditionnelle rencontre annuelle, sous le thème « la maîtrise de la dépense budgétaire en 2024, comme enjeu de la viabilité de nos finances publiques ». Une véritable plateforme de réflexion modérée par le ministre des finances avec un panel composé des directeurs généraux des différentes directions rattachées au ministère des finances.
Si le célèbre économiste Dieudonné Essomba s’est chargé de la mise en bouche de la réflexion, les échanges auront surtout permis à Cyrill Edou Alo’o d’exposer les atouts de la maîtrise de la dépense budgétaire.
Selon le Directeur Général du budget, cet exercice repose sur trois critères majeurs que sont, la connaissance, la maîtrise des outils et la culture de la gestion. Dans une analyse crue le DGB souligne que pour une maîtrise qualitative de la dépense budgétaire, il est nécessaire d’avoir la connaissance des données exactes. A cet effet, il indique que les données recueillies par la Direction Générale du Budget ne donnent aucune exactitude dans les montants des dettes tels que celle d’ENEO et Hysacam. Il poursuit son propos en soulignant le mystère existant aussi sur des données telles que le nombre des fédérations sportives et les allocations de carburants etc.
Le technicien de la finance publique n’a pas manqué d’exposer la difficulté présentée dans la maitrise des outils de gestion notamment, le respect de la loi des finances, le cadrage macro-budgétaire, les résolutions du débat d’orientation budgétaire, les transitions entre les exercices budgétaires, le TABORD etc.
Au sujet de la culture de la gestion, Cyrill Edou Alo’o ne manque pas de s’arrimer aux propos du Président de la République sur la nécessité de réduire le train de vie des administrations et le respect des budgets alloués. Pour exposer la gangrène, le DGB indique par exemple que la subvention de carburant a coûté à l’Etat, un montant de 1200 milliards en 2022.