Publié le : 11/08/23 7:13 PM
Elevé à 19,09% en taux d’engagement (TE) et 87,64% en taux d’ordonnancement (TO) au 31 juillet, le taux d’exécution global du budget a été présenté le 10 août 2023 à Yaoundé, au cours de la conférence que présidait Gilbert Didier Edoa, Secrétaire Général du ministère des finances.
Avec une enveloppe passée de 6 345,1 Milliards à 6642,5 Milliards FCFA après l’ordonnance n°2023/001 du 02 juin 2023, le budget de l’Etat s’exécute dans un contexte de réforme globale de l’environnement caractérisé par, la mise en œuvre progressive de la nomenclature budgétaire de 2019 et son arrimage au cadre de présentation du Plan Comptable de l’Etat de 2019, la mise en œuvre de la comptabilité patrimoniale, la poursuite du processus de dématérialisation des procédures budgétaires et l’appropriation du nouvel environnement PROBMIS par les acteurs. Si son exécution est marquée par un retard et certains blocages liés à l’implémentation des reformes sus évoquées dans le dispositif PROBMIS et aux actions inhérentes aux administrations sectorielles, il convient de noter qu’elle enregistre, un taux d’exécution significativement bas par rapport à celui relevé à la même période au cours des années précédentes.
En effet, les statiques enregistrées au 31 juillet 2023 affichent une copie de charges totales élevées à 1 282 ,249 milliards, au niveau central soit un taux d’exécution base engagement de 20,11% par rapport à la dotation globale des Autorisations d’Engagement allouées aux services centraux, et 1 120,506 milliards en ordonnancement ; pour un taux d’ordonnancement de 17,68% par rapport à la dotation des Crédits de Paiements alloués. Pour ce qui est des services déconcentrés, les charges totales s’élèvent à 196,884 milliards, soit un taux d’exécution base engagement de 36,37% par rapport à la dotation globale des Autorisations d’Engagement allouées aux services déconcentrés, et 49,63 milliards en ordonnancement ; soit un taux d’ordonnancement de 60,94% par rapport au volume des engagements contractés.
En se réunissant dans le cadre de la conférence d’exécution en cours du budget 2023, les participants entendaient anticiper sur les actions à mener pour faciliter l’exécution du budget au second semestre et optimiser en conséquence les documents budgétaires pour l’exercice 2024. Un exercice qui devait leur permettre de relever non seulement, le niveau d’exécution du budget à mi-parcours mais aussi, évaluer l’appropriation et l’implémentation des procédures de cette exécution en vue de leurs optimisations, tout en relevant les dysfonctionnements liés à l’exécution du budget et y apporter des solutions appropriées.
Dans son propos de circonstance, le Secrétaire Général du ministère des finances a à cet effet, rappeler les objectifs du budget 2023 que portent notamment sur la consolidation budgétaire et la maîtrise du déficit budgétaire avec un accent sur l’optimisation, la mobilisation des recettes fiscales et non pétrolières, ainsi que la rationalisation des dépenses publiques. Gilbert Didier Edoa souligne que le niveau actuel du taux d’exécution se justifie, par la persistance des difficultés tels que : le processus de contractualisation, les dispositifs d’exécution du budget, l’exécution du budget d’investissement et le regroupement des recettes de services. Des difficultés dont les solutions devaient être explorées au cours de ces travaux qui ont vu, la participation des ordonnateurs et contrôleurs des départements ministériels, établissements publics et des collectivités territoriales Décentralisées ainsi que les comptables publics.