Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

Rapport d’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2022

Publié le : 9/08/23 1:56 PM

En dépit de la situation socio-économique difficile tout au long de l’année, l’exécution du budget à fin décembre 2022 est caractérisée par des résultats satisfaisants aussi bien dans la mobilisation des ressources que dans leur utilisation pour la mise en œuvre des politiques publiques.

L’exécution du budget de l’Etat, dégage un solde global déficitaire de 307,7 milliards (1,1% du PIB). Ce déficit s’est réduit de 316,5 milliards par rapport à 2021. Le déficit du solde primaire s’est réduit de 287,5 milliards pour se situer à 0,4% du PIB contre 1,5% en 2021. Le ratio du service de la dette sur les recettes internes est passé 33,7% en 2021 à 29,6%. Le ratio masse salariale sur recettes fiscales s’établit à 34,7% contre 38% en 2021. Depuis 2017, c’est la première fois que le Cameroun respecte ce critère de surveillance en zone CEMAC (ratio inférieur à 35%).

Le Cameroun a respecté tous les critères quantitatifs du programme avec le FMI à fin décembre 2022. Il a respecté deux cibles indicatives sur les quatre. Le Cameroun n’a pas observé les cibles indicatives relatives au plafond des interventions directes de la SNH et à l’accumulation nette des arriérés intérieurs.

L’exécution du budget à fin décembre 2022 est caractérisée par un niveau satisfaisant de mobilisation des recettes, notamment les recettes fiscales, qui ont enregistré une bonne performance. Les ressources budgétaires ont été réalisées à 99,9% et les dépenses, exécutées à 97,3%.

En ce qui concerne les recettes internes, les recettes pétrolières et non pétrolières présentent respectivement un taux de réalisation de 120,8% et de 104,4%.

L’exécution des dépenses quant à elle, a été globalement contenue dans la limite prévisionnelle. Toutefois, elle est également marquée par un renforcement des transferts et subventions (en hausse de 409,8 milliards par rapport à 2021).

Par nature économique, les dépenses en capital représentent 23,5% des ordonnancements, suivies des dépenses de personnel (21,9%) et des transferts et subventions (21,1%). Les dépenses courantes (hors intérêts sur la dette) enregistrent un taux d’exécution de 108% (contre 112,8% en 2021), celles en capital, un taux d’exécution de 90,1% (contre 81,7% en 2021), et le service de la dette publique a été exécuté à hauteur de 83,3%.

Cependant, quelques anomalies persistent en matière de gestion budgétaire. Il s’agit, entre autres, des pressions sur les dépenses (ou la persistance du phénomène du dépassement budgétaire), la fragilité de la situation sécuritaire régionale, la faible mise en œuvre des réformes des finances publiques et les longs délais de paiement (au-dessus de la norme en zone CEMAC de 60 jours).

Les efforts de recouvrement des ressources et de maitrise des charges de fonctionnement devront être poursuivis pour garantir l’atteinte des objectifs fixés dans le programme économique et financier triennal 2021-2024. Il en est de même de la limitation des recours abusifs aux procédures dérogatoires, de la maîtrise de la dette flottante et des modalités d’exécution des FINEX ainsi que de l’amélioration du reporting financier.

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