Publié le : 7/06/22 5:42 AM
Il ressort des échanges que « les programmes ne disposent pas d’un protocole de gestion ». De plus, le CIEP note l’absence des autres outils relatifs au contrôle de gestion notamment les tableaux de bord et instruments de suivi et de reporting sur la performance au niveau des programmes et des actions.
Cadre logique et alignement avec la SND30
La cartographie des programmes du MINAC présente trois (03) programmes :leprogramme conservation de la culture et de l’art camerounais (148), le programme développement et valorisation de la production des biens et services culturels (149), le programme gouvernance et appui institutionnel du ministère des arts et de la culture (182). Les deux programmes opérationnels du MINAC sont alignés à la SND30. Lesdits programmes trouvent leur ancrage au niveau du pilier 1 relatif à la transformation structurelle. « Ceci met en exergue la problématique de l’appartenance du MINAC au secteur social au lieu du secteur industries et services au regard de la formulation de ses programmes opérationnels », observe le CIEP. Outre ce volet, il y a lieu de relever que l’ensemble des programmes couvrent les missions du Ministère et celles des structures rattachées, et contribuent à demi-teinte à leur réalisation des différents domaines d’activité. Toutefois, les membres du CIEP attirent l’attention du MINAC sur le programme149 développement et valorisation de la production des biens et services culturels qui «doit mettre en relief la détermination d’un nouveau mode de financement qui tienne compte de ce que le développement des ICC nécessite un investissement proportionnel à la rentabilité escomptée ».
Indicateurs
Le MINAC n’excelle pas (encore) en matière de collecte et de renseignement des indicateurs de performance des programmes. En effet, au sein du programme 148, les données permettant de renseigner l’indicateur « Nombre de biens et éléments culturels viabilisés et opérationnels » ne sont pas accessibles en raison de l’absence d’un système de collecte de données statistiques et de diffusion permanente desdites données. Par ailleurs, en ce qui concerne le programme 149 dont l’indicateur est « Part de la Culture dans le PIB », le MINAC n’est pas seul comptable de cet indicateur dont le lien avec l’objectif dudit programme n’est pas clairement établi ainsi que le renseignement et le mode de calcul qui ne sont pas aisés.
Allocations des ressources et résultats
Il ressort des discussions que le niveau de performance des programmes est assez faible. « Le résultat ainsi obtenu, tient du fait de l’impact négatif de la pandémie à coronavirus. C’est ainsi que sur un total de 08 activités préalablement définies, seules 04 ont pu être menées au niveau du programme 148 », relève le CIEP. Le programme 148 concentre 21,48 % des ressources, le programme 149 quant à lui 38,15 % et enfin le programme support concentre 40,41 %. Globalement, en ce qui concerne l’allocation des ressources financières, des appuis budgétaires en vue de la préservation et de la conservation des musées, chefferies et foyers culturels ont été accordés à 62 CTD.
Pistes de recommandations
Le CIEP a formulé les recommandations suivantes à l’attention du MINAC : Améliorer la formulation de l’indicateur du Programme 148 « conservation de la culture et de l’art Camerounais », en rapportant par exemple l’indicateur actuel « nombre de biens et éléments culturels viabilisés et opérationnels » au nombre total de biens et d’éléments culturels potentiels », afin de mieux rendre compte de la performance de ce programme ; Revoir l’indicateur du programme 149 « développement et valorisation de la production des biens et services culturels », qui s’intitule part de la culture dans le PIB, en privilégiant un indicateur de performance dont la réalisation relève principalement des activités menées par le MINAC dans le cadre de son Budget ; Optimiser l’animation du dialogue de gestion en tenant un dialogue stratégique 2 fois par an et les dialogues opérationnelles 1 fois par mois ; Poursuivre la collaboration avec l’INS afin d’optimiser le dispositif statistique devant permettre le renseignement aisé de la performance au MINAC, qui pourrait commencer par un inventaire national des biens et éléments culturels.