Publié le : 13/08/21 12:02 PM
Réuni le 29 juillet 2021, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé des accords triennaux au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Cameroun, d’un montant de 483 millions de DTS soit environ 375 milliards de FCFA, sur la période, équivalent à 175 % de notre quote-part, pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du Cameroun.
Une première tranche de 45 % de notre quote-part, soit environ 96 milliards de FCFA sera débloquée «afin de soutenir nos efforts de renforcement de notre position extérieure et de redressement de nos finances publiques», indique le ministre des Finances Louis Paul Motaze dans un communiqué.
«La mise en œuvre de ce nouveau programme permettra d’amorcer la reprise économique à partir de cette année 2021 et d’atteindre une croissance forte, soutenue et inclusive adossée à des financements adéquats et une politique budgétaire compatible avec la lutte contre l’expansion de la pandémie à Coronavirus», informe le MINFI.
À l’issue des délibérations du conseil d’administration du FMI, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur Général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
« La pandémie de COVID-19 a aggravé les défis de développement du Cameroun et a suscité des inquiétudes quant à ses perspectives de croissance et sa situation extérieure et budgétaire. Dans ce contexte, le financement au titre des accords de la FEC et du MEDC soutiendrait les efforts des autorités pour parvenir à une reprise post-pandémie rapide, renforcer la viabilité extérieure et budgétaire à moyen terme et mettre en œuvre leur programme de réformes structurelles vers une croissance soutenue, plus inclusive et diversifiée. Une mise en œuvre effective et résolue des réformes des autorités, notamment pour renforcer davantage la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour contribuer à catalyser des financements supplémentaires des donateurs. »
« Les cinq piliers du nouveau programme visent à i) atténuer les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 tout en assurant la viabilité intérieure et extérieure ; ii) renforcer la bonne gouvernance et améliorer la transparence et la lutte contre la corruption ; iii) accélérer les réformes budgétaires structurelles afin de moderniser les administrations fiscales et douanières, de mobiliser des recettes, d’améliorer la gestion des finances publiques, d’accroître l’efficience des investissements et de réduire les risques budgétaires liés aux entreprises publiques ; iv) renforcer la gestion de la dette et réduire les facteurs de vulnérabilité de la dette ; et v) mettre en œuvre des réformes structurelles pour accélérer la diversification économique tirée par le secteur privé et rendre le secteur financier plus résilient. »
« Les autorités ont adopté de manière appropriée un budget révisé, avec un déficit plus important pour faire face à l’impact de la pandémie. Elles ont réitéré leur ferme engagement à revenir progressivement sur la voie de l’assainissement budgétaire pour préserver la viabilité de la dette une fois la pandémie apaisée. Le succès du programme camerounais dépendra également de la mise en œuvre de politiques et de réformes d’accompagnement par les institutions régionales de la CEMAC. »