Publié le : 6/06/19 10:03 PM
Le présent rapport a pour objet de rendre compte de l’exécution de la loi N°2017/021 du 20 décembre 2017, portant loi de finances pour l’année 2018. Il est destiné à l’information du Parlement et mis à la disposition du public conformément à la loi n°2018/012 du 11 Juillet portant Régime Financier de l’Etat et des autres entités publiques. Il décrit la situation d’exécution des recettes et des dépenses du budget général et des comptes spéciaux du trésor.
Le rapport annuel d’exécution budgétaire pour l’exercice 2018 est disponible. Selon le calendrier de publication des statistiques des finances publiques, ledit rapport devait être publié au mois de juin.
Le présent rapport comporte quatre (04) parties. La première est consacrée à l’exécution du budget en recettes où sont analysées les recettes internes recouvrées et les ressources extérieures encaissées. La deuxième partie s’intéresse à l’exécution du budget en dépenses et présente les dépenses exécutées, c’est-à-dire, celles qui ont été effectivement ordonnancées. La troisième partie traite de l’équilibre budgétaire et de la gestion de la trésorerie. La quatrième partie quant à elle, revient sur les problématiques particulières et les difficultés liées à l’exécution du budget
Au cours de l’exercice 2018, le budget de l’Etat s’est exécuté dans un contexte marqué au plan international par :
– le ralentissement de la croissance mondiale, estimée à 3,7% contre 3,8% en 2017, principalement dû à la guerre commerciale entre les États-Unis et leurs partenaires. Selon le FMI, ce ralentissement devrait se poursuivre en 2019 avec un taux de croissance projeté à 3,5% ;
– la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, qui a entraîné la réactivation des sanctions économiques contre l’Iran, un pays exportateur de pétrole majeur ;
– la recrudescence des tensions géopolitiques, notamment, en Amérique latine ;
– la montée de l’inflation chez certains des principaux partenaires commerciaux du Cameroun, notamment, la Chine et ceux de la zone euro ;
– l’accélération de la croissance en Afrique subsaharienne, avec un taux de croissance qui passe de 2,7% en 2017 à 3% en 2018, grâce aux ajustements des politiques nationales et à un environnement extérieur favorable ;
– la poursuite de la reprise de l’activité économique dans la CEMAC, avec un taux de croissance qui se situe, selon la BEAC, à 1,7% en 2018 contre 0,2% en 2017 du fait notamment de la remontée des cours du pétrole et des autres matières premières.
Au plan national, le contexte d’exécution du budget a été marqué par :
– une amélioration de l’activité économique, avec un taux de croissance estimé à 4,0% en 2018 contre 3,7% en 2017. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2019, où le taux croissance est projeté à 4,2% ;
– le décaissement des appuis budgétaires par les partenaires au développement, suite à la conclusion satisfaisante de la troisième revue du Programme Economique et Financier ;
– l’évolution favorable des cours mondiaux du pétrole par rapport à 2017, avec une hausse de 30,7% du cours moyen du baril en 2018, qui s’établit à 71,1 dollars ;
– l’organisation des élections sénatoriales et présidentielle ;
– le glissement de l’organisation de la CAN de football masculin de 2019 à 2021 ;
– la troisième année de mise en oeuvre de l’Accord de Partenariat Economique (APE), avec l’entrée en lice des marchandises dites du deuxième groupe et le doublement du taux de réduction des droits de douane pour les marchandises du premier groupe ;
– la lutte contre l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Certains éléments techniques ont également influencé l’exécution du budget, à savoir :
– la Loi n°2018/011portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, et la loi n°2018/012 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques, qui visent la modernisation du système de gestion des finances publiques ;
– l’Ordonnance N°2018/002 du 04 juin 2018 portant loi de finances rectificative, qui visait la prise en compte de certains faits socio-économiques qui ont fortement modifié les hypothèses macroéconomiques ayant servi de fondements à l’élaboration de la loi de finances 2018 ;
– l’Ordonnance du 02 octobre 2018 modifiant certaines dispositions de la loi de finances de l’exercice 2018, par laquelle le gouvernement est autorisé à accorder l’aval de l’Etat au titre des passifs financiers contingents relatifs au projet Nachtigal ;
– l’Ordonnance No2018/004 du 20 décembre 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi No2017/ 021 du 20 décembre 2017 portant Loi de finances de la République du Cameroun ;
– le Décret No2018/4992 du 21 juin 2018 fixant les règles régissant le processus de maturation des projets d’investissement public ;
– le Décret n°2018/366 du 20 juin 2018 portant Code des marchés publics, qui vise à améliorer la célérité dans l’attribution et l’exécution des marchés publics ;
– la Circulaire complémentaire sur l’exécution et le contrôle de l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2018, signée le 8 juin 2018, qui visait principalement à limiter le recours aux procédures dérogatoires et à améliorer le reporting financier.
Lire et télécharger le rapport sur l’exécution budgétaire 2018 de l’Etat du Cameroun
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